Réponse courte OUI.
Réponse longue OUI car…
Biologiquement déjà, les zones du cerveau qui gèrent la peur et le désir sont voisines de quelques millimètres (et ça se passe dans le nucleus accumbens, pour être exacte). Certains neurones ou circuits neuronaux pourraient même « switcher » de la gestion d’une émotion à l’autre en fonction du niveau de stress ou d’inconfort de l’environnement. Ces deux zones sont par ailleurs sensibles au même neurostransmetteur, la dopamine. Ces deux types d’émotions, qu’on a tendance à opposer, sont donc en réalité très proches (physiologiquement au moins)!
COUCOU TU VEUX VOIR MON NUCLEUS ACCUMBENS?
Chez certaines personnes, les ressentis ou expressions physiques de peur et de désir peuvent être très similaires aussi : coeur qui accélère, température du corps qui monte en flèche, souffle court…
Ensuite, les fantasmes sont élaborés par chacun⋅e en fonction de plein de choses qui sont liées à notre histoire personnelle, intime et nos expériences mais sont aussi influencés (comme tout, en fait…) par le cadre sociétal, éducatif et culturel qui est le nôtre. De manière plus ou moins consciente, on élabore, tout au long de notre vie, des fantasmes qui vont parfois à l’encontre de ce que l’on nous a appris comme étant « bon », « bien, « acceptable » ou « moral ». C’est ce qui peut entrer en ligne de jeu lorsque l’on décide de les réaliser ou pas. Mais ça peut aussi faire partie de ce qui les rend attrayants, même si la transgression des interdits (et/ou des normes) est effrayante : risque d’être surpris⋅e, ridiculisé⋅e, jugé⋅e, quitté⋅e, blessé⋅e… Ces « risques » peuvent être de puissants moteurs érotiques pour certaines personnes.
Même dans les représentations de cartoons, la peur et le désir se ressemblent beaucoup…
Tout ça pour dire qu’au final c’est plutôt très courant que des fantasmes suscitent autant de peur que de désir ;)
Voilà voilà,
Des bises!
Cette réponse existe grâce au soutien de @anyesway sur Tipeee. Merci beaucoup!