D’aussi loin que je me souvienne, je me suis toujours sentie bisexuelle. J’ai toujours eu une forte attirance pour les filles, autant que pour les garçons. Malheureusement, je ne l’ai entièrement admis que trop tard, alors je n’ai pas eu le temps d’explorer entièrement la part de moi qui aime les filles. Je suis restée dans le placard de ce côté là, désirant parfois en secret des filles de mon entourage.
Depuis 2 ans, je suis avec un garçon que j’aime, dans une relation exclusive. On a plein de projets, notre relation est plutôt saine et j’ai vraiment de la chance de pouvoir développer une telle relation de couple au quotidien. Mais voilà, j’ai un appétit sexuel assez conséquent qu’il peine à satisfaire quelques fois. Je ne lui reproche pas, en tout cas j’essaie de ne pas lui en vouloir et de me montrer compréhensive. Son consentement comme le mien sont des éléments clés à notre plaisir. Mais dans ces moments là, je pense beaucoup à le tromper avec une fille. Qu’est-ce que je fais ? Je n’ai pas envie de lui faire du mal.
PS : Je ne cherche pas à alimenter les clichés selon lesquels les bisexuels seraient tou.te.s inévitablement infidèles, qui relève de la biphobie. Mon cas est particulier.
Bonjour bonjour!
Il me semble qu’il y a deux points tout à faits distincts dans ta question. D’une part une différence de libido entre toi et ton ami et d’autre part une forme de frustration de n’avoir pas encore expérimenté/concrétisé tes envies avec une/des fille⋅s. Tu les entremêles dans ton explication, mais je ne suis pas certaine qu’il s’agisse de la même chose… J’y répondrai donc en deux temps si tu le permets (sinon tu peux revenir dans la boîte à question et me jeter des petits cybercailloux).
Sinon tu pourras jeter un gode mais pas sûr que tu fasses aussi bien que lui…
Pour le premier point, donc, à savoir la différence de fréquence et/ou d’intensité du désir sexuel entre toi et la personne avec qui tu es en couple, le premier truc à savoir c’est que c’est très très très fréquent comme tu peux le voir avec cette question, ou encore celle-là, celle-ci mais aussi celle-là et puis celle-ci. Alors dans un monde idéal, la monogamie ultramajoritaire serait associée à une complémentarité, une entente et une adéquation totale des rythmes et envies sexuelles des deux partenaires impliqués dans la relation. Mais (surprise surprise) on ne vit pas dans un monde idéal, et nous sommes des êtres d’une très grande complexité, notamment quand il s’agit de sentiments et/ou de sexualité. Il arrive donc TRES souvent qu’on ne soit pas sur le même tempo que son ou sa partenaire. Dans le cadre d’une relation non exclusive c’est plus « facile » à gérer, puisqu’on (nous ou notre partenaire) peut trouver avec d’autres personnes les pratiques et/ou la fréquence qu’on n’a pas forcément et/ou pas toujours avec son ou sa partenaire « principal⋅e » (si tant est qu’il y ait un⋅e partenaire principal⋅e). Effectivement, dans une relation exclusive, c’est un peu plus délicat, mais plusieurs solution s’offrent à toi :
– Te mettre à l’autoérotisme (masturbation) : tu peux partir à la (re)découverte de ton corps et te donner beaucoup de plaisir toute seule, notamment avec des supports (films, récits, ou juste ton imagination) lesbiens si tu as el sentiment que c’est ce qui te manque
– Discuter de la possibilité d’ouvrir votre couple afin que tu puisses en toute transparence avoir d’autres partenaires
Cette réponse existe grâce au soutien de @dorcel sur Tipeee. Merci beaucoup!