Concernant le fait que tu aies de la peine pour cette personne, qui se comporte comme si elle ne comprenait pas ce qu’il t’arrivait bien que tu lui en aie parlé, je comprends que tu ne veuilles pas le « rendre triste », et c’est tout à ton honneur d’avoir cette prévenance, mais ça n’est pas ton problème. En fait ça a arrêté d’être ton problème au moment où tu as dit non et qu’il est allé mettre une capote. Tu n’es pas responsable de ses actes, et tu as le droit de lui en vouloir, le droit d’être triste, le droit d’être en colère, le droit d’avoir peur…
En dehors de la décision de porter plainte ou non, qui appartient à chacun·e, il est essentiel, pour commencer à se sentir mieux, de pouvoir parler de ce qui est arrivé. On peut contacter le numéro vert pour mettre fin aux violences faites au femmes mis en place par le gouvernement au 3919 (de 9h à 22h) ou le collectif féministe contre le viol au 0 800 05 95 95 (attention si on est travailleuse du sexe, voilée ou trans, l’accueil dans cette dernière pourrait laisser à désirer). On y trouve des écoutant⋅e⋅s formé⋅e⋅s pour accueillir et orienter les personnes ayant subi des violences sexuelles, à qui on pourra exposer ce qui est arrivé, ses ressentis, et éventuellement ses craintes et son malaise.
Il existe aussi ce site, pour lequel on peut témoigner en écrivant à tanpmp@gmail.com, et sur lequel on trouve d’autres témoignages qui peuvent aussi aider. Sur le blog Philomèle, il y a une liste de psy (majoritairement parisienne) formé⋅e⋅s au psychotrauma. Ces ressources peuvent permettre de s’orienter vers des personnes qui pourront aider à aller mieux, que cela passe par un suivi psy, par un groupe de parole ou encore par le dépôt d’une plainte (ou les trois, il n’y a pas de règle, chaque victime/survivant⋅e gère à sa façon, il n’y a pas une formule qui marche pour tout le monde, même si globalement, en parler c’est souvent très bénéfique). Il n’y a rien qu’on « doive » faire, mais ces contacts peuvent aider, accompagner quelles que soient les décisions qu’on va prendre dans les semaines, les mois, les années à venir.
J’espère sincèrement que ces contacts pourront t’aider à te sentir mieux et à retrouver une vie (sexuelle mais pas que) où tu te sentes bien.
Je t’embrasse fort.
Cette réponse existe grâce au soutien de @elleka10 sur Tipeee. Merci beaucoup!