Bonjour Diane,
Une petite question générale pour se mettre en bouche :
Je me suis toujours demandé : A quel moment de la relation arrêter le préservatif ?
Et une plus spécifique :
On a arrêté le préservatif avec ma copine (je sais c’est pas bien) et pour se rassurer, on a fait une ordonnance pour faire un test mais finalement il n’y a que moi qui l’ai fait. La raison de la non réalisation du test pas ma copine : j’aime pas les piqures et je ne fais pas partie des populations a risque.
Solution que j’ai trouvé : que je refasse un test dans 6 semaines.
Merci pour tes réponses
Bonjour à toi !
Alors il n’y a pas de règles pour savoir à quel moment de la relation arrêter le préservatif, cela dépend des relations. Mais le plus safe est selon moi de l’arrêter quand les conditions suivantes sont réunies :
- Les deux (ou plus) partenaires ont fait le test pour VIH mais également pour les autres IST 6 semaines après le dernier rapport à risque (non protégé)
- Il est établi que les partenaires n’auront pas de rapports non protégés en dehors de leur couple, donc soit que la relation est exclusive, soit que les partenaires se protégeront avec leurs autres partenaires dont le statut sérologique ou la santé sexuelle de façon générale ne sont pas connus
- Les partenaires ont suffisamment confiance l’un⋅e en l’autre
C’est une très bonne démarche d’avoir fait le test, même si c’est après avoir arrêté le préservatif, car beaucoup de personnes ne le font pas. Un dépistage peut être gratuit et anonyme, il y a la liste des centres sur Sida Info Service. De plus, le dépistage dit rapide (TROD) n’a besoin que d’une minuscule piqûre au bout du doigt. Il faut attendre 3 mois après le dernier rapport à risque pour avoir un résultat fiable (contre 6 semaines pour le test par prise de sang classique) mais certaines personnes préfèrent ça car on a le résultat quasiment immédiatement (donc pas besoin d’attendre quelques jours). Personnellement je suis phobique des aiguilles et je l’ai très bien supporté. En revanche, ce test est un dépistage du VIH uniquement.
Là où ta copine se trompe c’est quand elle pense qu’elle n’est « pas concernée » parce qu’elle ne ferait pas partie des populations les plus à risque… On peut tou⋅te⋅s être concerné⋅e⋅s! Déjà, il peut parfois suffire d’une relation non protégée avec une personne porteuse d’IST pour la contracter. Et certaines IST peuvent être transmises non sexuellement (partage de matériel d’injection ou de sniff, transmission de la mère à l’enfant…) Par ailleurs, j’imagine que vous pensiez en premier lieu au VIH mais il y a un TAS d’infections sexuellement transmissibles qui peuvent faire causer des dégâts si elles ne sont pas dépistées et traitées rapidement.
A titre d’exemple, si elle considère qu’elle ne fait pas partie de la population à risque, je pense pouvoir déduire que ta copine est cis et dispose d’un vagin. Elle est donc particulièrement concernée par la chlamydiose qui n’a que très peu de symptômes et peut être source de complications importantes en l’absence de traitement. Un dépistage peut être utile, pour cela le mieux est de voir avec un⋅e gynécologue ou un centre de dépistage (Cegiddd).
Effectivement, de ton côté, refaire un test dans 6 semaines te permettra de savoir si tu n’as pas été contaminé entre temps. Mais ce serait quand même une bonne chose d’encourager ta copine à s’informer sur son état de santé sexuelle de façon générale. Ce sera tout bénéf pour elle, pour sa santé actuelle comme future si elle continue sur sa lancée en faisant des check-up réguliers.
Quand on a une relation sans protection avec une autre personne, l’important est d’être au courant de sa santé sexuelle et pas seulement de son statut sérologique (savoir si on a le VIH ou pas), pour prendre soin de soi et de l’autre en même temps.
Cordélia
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