Coucou :) merci beaucoup pour tous tes merveilleux conseils ;)
J’ai une colle à te poser : qu’est-ce que l’amour et meme la notion de couple?
(Social biologique culturel…) je me perds dans les explications trouvées à droite à gauche x) personnellement je n’ai je pense jamais ressenti autre chose que de l’amitié, du respect, de la bienveillance et de l’empathie avec mes partenaires successifs(je n’ai jamais vécu de polyamour), tout en étant toujours satisfaite dans ces relations, je n’ai jamais ressenti le besoin d’aller voir ailleurs, pourtant je ne me suis jamais attachée autant que mes proches quand ils sont amoureux :)
Je n’ai pas souffert d’une rupture (souvent de mon initiative quand l’autre montrait trop de sentiments, je me refuse de mentir et je suis toujours heureuse quand ils trouvent quelqu’un « comme eux » par la suite)
Bref je me pose plein de questions, je ne rêve ni de mariage, ni de relation fusionnelle, ni de la monogamie « jusqu’à la fin » , j’apprecie juste le fait de partager un chemin plus ou moins long avec une autre personnne et de profiter de ce temps :) et en tant que femme cis hétéro de bientot 20ans évoluant dans des etudes majoritairement feminines(santé), j’ai eu peur au debut de mes études du jugement d’autrui (et du slut-shaming), finalement je n’ai jamais eu de retour négatif hormis le coup de la « passade » comme si ne pas chercher « l’homme de sa vie » était lié à ma « jeunesse », par contre les jugements sur les femmes vivant une sexualité à partenaires simultanés ça y allait x) c’est pourquoi je m’adresse à toi afin de tenter de dissoudre le brouillard de mes pensées bordéliques ;)
Gros bizoux :p
Coucou!
(Merci merci <3)
Wooooooow c’est une sacrée colle que tu me poses là, c’est énorme comme question « qu’est-ce que l’amour »?
Et bon courage pour te la sortir de la tête.
Bien. Où en étions-nous? Ah oui, c’est marrant quand même ta façon de formuler la question « qu’est-ce que l’amour et meme la notion de couple? » comme si le couple était forcément la continuation de l’amour… Alors qu’on peut être en couple sans être amoureux (j’ai environ 368 542 266 exemples en tête là) et à l’inverse, on peut être amoureux sans être en couple.
Déjà parce que l’amour n’est pas forcément romantique : il y a l’amour filial, parental, amical, fraternel ou sororal…Ensuite parce qu’effectivement, la notion de « couple » est tout à fait subjective : pour certain⋅e⋅s on est en couple dès le premier ou deuxième rendez-vous, pour d’autres c’est à partir du premier baiser ou du premier rapport sexuel, d’autres encore ne se considèrent « en couple » que lorsqu’ielles vivent avec la -ou les- personne⋅s dont ielles sont amoureux/ses…
D’ailleurs certaines personnes n’envisagent le couple qu’à deux, comme une relation d’amour mutuelle alors que d’autres imaginent des trouples, et pourquoi pas des quadrouples, quintouples, des relations d’amour organisées complètement différemment à la manières des communautés hippies éleveuses de chanvre et fumeuses de chèvres (à moins que ce ne soit l’inverse) des années 70 qui perdurent parfois encore comme des îlots idéalistes; ou des relations qui s’appellent « couple » mais n’impliquent pas forcément un sentiment d’amour mutuel mais un partage de responsabilités et d’autres sentiments comme la solidarité, la tendresse, l’affection, l’attachement…
Je pense qu’il y a autant de définitions de l’amour et/ou du couple que de personnes vivantes ou presque, donc ce n’est pas étonnant que tu aies lu tout et son contraire.
En ce qui te concerne, tu dis avoir ressenti de l’amitié, du respect, de la bienveillance et de l’empathie, mais « jamais […] autre chose », mais ce serait quoi alors cet « autre chose », selon toi? J’imagine que tu parles d’amour avec un grand A, mais comment peut-on savoir qu’on est amoureux/se? Ce n’est pas forcément aussi évident que ça en a l’air, même si certaines personnes disent qu’elles le savent « juste comme ça », parfois même « au premier regard ». Pour d’autres, ce sera plutôt un sentiment qui grandit au fur et à mesure que l’on partage des expériences avec une (ou plusieurs) personne⋅s dont on partage de plus ou moins près la vie…
[Edit] Comme me l’a signalé @it_is_an_alias sur Twitter, certaines personnes qui vivent des situations similaires à la tienne se définissent comme « aromantiques » (j’en parlais un peu ici), une orientation non pas sexuelle mais bien romantique comme son nom l’indique, et qui implique que l’on ne ressent « que peu ou pas d’attirance sentimentale » selon la définition du site asexuality.org.
Le fait que tu aies l’impression que les personnes avec qui tu t’es trouvée dans des relations aient eu des sentiments plus forts t’appartient surtout à toi, parce qu’en réalité c’est impossible de savoir ce que quelqu’un d’autre ressent exactement. On peut juste constater comment la personne se comporte, et éventuellement voir que ses attentes sont peut-être plus importantes, que ce soit en termes de temps que la personne veut passer avec toi ou de projets qu’elle a envie de réaliser à tes côtés.
Après, honnêtement, je ne pense pas que ce soit problématique, surtout si tu n’en souffres pas et si tu fais en sorte que les personnes avec qui tu es impliquée n’en souffrent pas non plus (ou alors le moins possible, en étant honnête sur la nature de tes sentiments, de tes attentes, etc). Tu ne rêves « ni de mariage, ni de relation fusionnelle, ni de la monogamie « jusqu’à la fin » »… Et alors? Ce ne sont pas des obligations du tout, en dépit de la force de la norme que l’on continue à nous inculquer partout et selon laquelle il faudrait à tout prix rencontrer LA personne (du sexe opposé de préférence) avec qui on veut être toute sa vie dans une relation monogame qui passera par le mariage et la conception d’enfant⋅s. Et puis une relation « fusionnelle » n’est pas nécessairement très saine, dans la mesure où ça implique de disparaître un peu chacun⋅e en tant qu’individu⋅e pour bientôt ne former qu’un tout où on risque de s’oublier ou de se perdre…
Le fait que dises apprécier « juste le fait de partager un chemin plus ou moins long avec une autre personnne et de profiter de ce temps »,franchement, moi je trouve que ça a l’air de très bien te convenir (tu dis être « satisfaite » dans tes relations) et je ne perçois pas dans ta question de souffrance vis-à-vis de cet état de fait, donc c’est que tu es dans un mode fonctionnement qui te rend heureuse, ce qui est plutôt très cool, non?
Ce que les autres ont à dire sur ta façon de vivre ta vie affective, sexuelle, émotionnelle, relationnelle, du coup, on s’en tape un peu je dirais, vu qu’encore une fois toi et les personnes avec qui tu vis ces bouts de chemins cela vous convient et c’est la seule chose qui compte au final. Ielles pensent que ton mode relationnel est du à ton jeune âge? Ielles sauraient donc mieux que toi ce que tu veux, c’est super fort dis-donc ^^ Non mais blague à part : évidemment, ni toi ni moi ni personne ne peut prédire avec certitude quelle sera sa vie dans 5, 10 ou 15 ans. De la même manière, un mode de fonctionnement qui est parfait pour toi aujourd’hui ne le sera peut-être effectivement plus dans quelques années… Ou peut-être que si (et là tu pourras retrouver celleux qui te disaient que tu allais changer et leur dire « HA! J’avais raison! minhinhinhin! »)
Bref, en un mot comme en cent, tu fais exactement ce que tu veux de ton coeur, de tes fesses et du reste, et tant que ça se passe avec des personnes qui sont d’accord, personne n’a à te dire quoi que ce soit!
Je ne sais pas comment se porte le brouillard bordélique dans ta tête mais j’espère qu’il s’est un peu dissipé!
Bisous licornes!
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